
Serais-je une enveloppe au bout d’une corde
Sans adresse ni destinationSans timbre de voix en ballade
Une simple lettre écrite au jus de citron
Serais-je une ombre au bout d’un chemin
Sans traces ni flambeaux à nos pas
Sans signal de détresse enfin
Un ver luisant comme seul repas
Serais-je une stèle au bout d’une scène
Sans décor ni sujet d’adaptation
Sans lumière à l’ombre obscène
Une statue démembrée en perdition
Serais-je une mèche au bout d’un fumigène
Sans amour ni trait d'union
Sans fluide pour nourrir mes veines
Un cerveau asséché en irrigation
Serais-je une carpe au bout du fleuve
Sans oxygène ni hameçon polymère
Sans mots immergés à mes épreuves
Une langue endormie sous une surface amère
Et puis le coup de tonnerre la femme tant désirée
Née pour m'aimer à tort ou à perdre la raison
Née pour cultiver jour et nuit une destinée
Née pour vivre et mourir ensemble une passion
J'oblitère la flamme de son sceau d'espoir
La foudre joyeuse cautérise mon âme écorchée
L'adresse s'inscrit sur mon miroir
L’écriture apparaît sous le feu de cette illuminée
Elle a des yeux merveilleusement remplis d'humanité
Deux astres radieux étincellent ma pénombre
Théâtre sublime d'un coeur réanimé
Eblouie mes poèmes épicées de décembre
La bonté qu’elle envoie m’irradie
Je ne vois plus qu’elle en fermant les yeux
Déesse limpide à la pureté infinie
Corps de sagesse providence des cieux
Elle guide ma pensée sous sa bonne étoile
M'aperçoit rêver imaginer jubiler
Se rapproche cachée derrière mon voile
Et sème mes cendres fertiles en gaieté
Je reprends le souffle à nouveau
Réinvente le sel de la vie
Surfe sur les flots à nouveau
Revis ... et vive la vie
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